Cela faisait très longtemps que je n’avais pas fait d’édito. Les annonces d’Urban Comics pour la prochaine année est l’occasion idéale. Surtout qu’il y a matière à critiquer.
Cet édito sera divisé en deux parties. La première partie reviendra sur la communication d’Urban. Cela sera court car j’ai déjà critiqué ce point et peu de choses ont changé depuis. La deuxième partie reviendra sur les titres annoncés.
La communication, pourquoi faire ?
Fin septembre, Urban a commencé à annoncer les titres de 2023. Une fois de plus, les annonces ont lieu en catimini. Elles arrivent à n’importe quelle heure. Par exemple, jeudi 29 septembre, un premier titre était annoncé à 9h. Depuis les titres sont souvent annoncés en fin de journée. Plus d’une fois, je me suis demandé si les annonces étaient terminées.
Urban Comics ne fait aucune effort pour sa communication sur les réseaux sociaux. Et cela me semble de pire en pire. Il faut créer l’évènement autour des annonces. Et pas seulement les publier entre deux pubs pour la collection Nomad.
Un contenu pas très emballant
Les titres annoncés ne sont pas super emballants. Ils se divisent en deux catégories les suites et les nouveautés. Dans les suites, on a (liste non-exhaustive) :
- Urban qui essaye de surfer sur le jeu vidéo Gotham Knights en publiant le comics préquel. A 4,90€ le chapitre, c’est un peu cher, même avec un code bonus.
- Un peu de Infinite.
- Des comics « anciens ». Je pense à Grendel, Sleeper et Joe Kelly présente Justice League of America. J’apprécie d’ailleurs qu’Urban publie ces titres moins connus.
- Une nouvelle fournée d’Urban Nomad.
Tout dépend des goûts de chacun, mais personnellement il n’y a que les titres un peu anciens qui me font envie. Cela fait très peu.
Peu de prise de risque dans les nouveautés
Dans les nouveautés, Urban a pris peu de risques. Il était évident que l’éditeur allait publier la maxisérie Batman The Knight. Urban ne rate jamais une occasion de publier du Batman. Quant à Batman Dark City, il s’agit de la série phare. Urban profite de l’arrivée de Chip Zdarsky au scénario pour changer le nom en version française. Saluons tout de même, le faible décalage par rapport à la sortie américaine.
Difficile de passer à côté de Dark Crisis, le grand événement de DC. De Batman/Superman World’s Finest d’un Mark Waid qui semble de plus en plus important chez DC.
The Nice House of The Lake, Sandman Nightmare Country et Catwoman Lonely City sont des publications logiques vu les équipes créatives derrière.
Les annonces surprises sont du côté du Black Label avec Rogues et Suicide Squad Blaze. Les récits ne sont pas sur des personnages des plus vendeurs.
Il y a aussi le cas Batman One Bad Day. Il faut saluer la rapidité avec laquelle Urban publie ce titre. Par contre, le prix est exorbitant. 15€ pour une soixantaine de pages, soit le prix d’une BD dans un format bien plus petit. Le pire, c’est que le premier récit sur le Riddler n’est même pas de qualité.
Un nouveau concept pas si novateur
Urban Comics lance un nouveau concept : un mois – un auteur. On peut déjà chicaner sur le fait que le mois Tynion est concentré sur la dernière semaine de janvier et la première de février. Dès le début, le concept est un peu foireux.
De plus, le choix de l’auteur est bizarre. L’éditeur a toujours mis en avant le travail de James Tynion. Par exemple en janvier 2022, Urban a publié 4 titres de l’auteur. Alors que ce mois spécial Tynion ne verra que 3 publications du prolifique scénariste. Peut-on vraiment parler d’un mois dédié à James Tynion ?
C’est un peu mieux pour le mois de février consacré à Chip Zdarsky. L’auteur a été très peu publié par Urban Comics. Cependant, je remarque que c’est surtout l’occasion de mettre en avant des titres Batman. Comme si le personnage en avait besoin. Néanmoins, les titres de Zdarsky teasés pour la suite de 2023 me semblent plus intéressants.
Tant de classiques indisponibles en VF
C’est le point le plus triste de ces annonces Urban. Il n’y a qu’un titre un peu ancien ou classique qui est (re)publié. Il s’agit de Superman For All Seasons.
Urban Comics a un catalogue énorme, mais l’éditeur ne semble pas prêt à prendre des risques. Le lecteur n’aura (probablement) jamais la chance de découvrir des titres tels que Les Invisibles de Grant Morrison, la Wonder Woman de Phil Jimenez, ou le Flash de Mark Waid.
Wildstorm fête ses 30 ans en 2022. Urban n’a même pas profité de l’occasion pour jouer sur la nostalgie et sortir un titre emblématique comme WildC.A.T.s.
En conclusion, l’année 2023 d’Urban Comics ne s’annonce pas exceptionnelle. Je suis de plus en plus déçu par la politique de l’éditeur (qui est mon préféré puisqu’il publie DC). Le choix trop limité a des titres récents ou à des rééditions dans d’autres formats de titres déjà publiés par l’éditeur.
Nico et le temple du Geek 